samedi 31 juillet 2010

La soeur de Pacquiao recherchée dans une affaire de paris illégaux

La sœur aînée de la star philippine de la boxe Manny Pacquiao, Isidra Paglinawan, est impliquée dans une affaire de paris illégaux et la police a effectué une perquisition chez elle, en son absence, jeudi.

Vingt-cinq personnes sont, selon le chef de la police de la ville portuaire de General Santos, Leo Sua, impliquées dans ce trafic, appelé «masiao», qui consiste à engager des paris sur les deux derniers numéros des billets gagnants de la loterie nationale philippine.

Pacquiao, septuple champion du monde de boxe, élu au Parlement philippin cette année, célébrait l'anniversaire de son père dans la maison voisine et a personnellement assisté à la perquisition de la police chez sa soeur, mais sans intervenir.

Les paris illégaux sont passibles de peines de prison, allant de huit à vingt ans aux Philippines.

Les maisons des parents de Pacquiao et de ses cinq frères et soeurs, offertes par le boxeur dans le quartier défavorisé de San Isidro à General Santos, où le boxeur est né et a vécu sa jeunesse, sont devenues des attractions touristiques.

Pacquiao, qui est un des sportifs les mieux payés du monde et un homme d'affaires avisé, a gagné l'an dernier 40 millions de dollars, selon la revue américaine Forbes.

Il a fait profiter largement de sa richesse sa famille, dont la plupart des membres n'ont pas d'emploi fixe. Lors de la campagne électorale de l'an dernier, son adversaire avait dénoncé déjà l'implication de membres de la famille Pacquiao dans les paris illégaux.

Source : AFP

mardi 20 juillet 2010

Les Philippines engagent la lutte contre le trafic d'êtres humains

Un centre d’accueil vient d’ouvrir aux alentours de Manille pour accueillir les victimes de trafic et de prostitution. C’est le premier de ce genre.

Depuis les hauteurs du Centre de l’espoir, au sommet de la colline d’Antipolo, dans le nord de Manille, il est possible de distinguer les gratte-ciel de la grouillante capitale philippine qui se détachent de l’épais nuage gris de pollution et d’humidité. Un avion s’élève hors de cette brume. Rosario (1) le regarde s’envoler, concentrée et silencieuse.

C’est dans cet aéroport que son calvaire a commencé. Elle n’avait alors que 14 ans, mais se sentait assez courageuse pour partir travailler, seule, à l’étranger. Cette fille originaire d’une famille pauvre de Cotabato, dans l’ouest de l’île de Mindanao secouée par les conflits, a donc suivi un certain « Bay », qui lui a promis un travail de domestique au Koweït.

Ce recrutement, totalement illégal, avait nécessité la falsification du passeport de Rosario, l’établissement d’un faux contrat, puis surtout la corruption des responsables de l’aéroport de Manille. « Je n’ai pu prévenir mes parents qu’une fois que je suis arrivée au Koweït », raconte Rosario, d’une voix timide, les yeux baissés vers le sol.

Un statut de semi-esclave
Dans ce pays arabe, elle a travaillé comme domestique, ou plutôt semi-esclave : elle devait faire le ménage d’une maison de quatre étages, sept jours sur sept, pour un salaire de 150 € par mois. « Ce travail était très dur, éprouvant, se souvient Rosario. Mais je voulais gagner de l’argent pour ma famille. » Elle n’a finalement pu rentrer aux Philippines qu’au bout de deux ans de travail, et après avoir passé cinq mois en prison, pour s’être échappée de chez son employeur.

Aujourd’hui, après un mois passé au Centre de l’espoir, Rosario, désormais âgée de 18 ans, peut regarder les avions sans crainte. Elle sourit même en observant cette belle vue, puis court retrouver ses nouvelles copines pour jouer au badminton.

En tout, 15 filles, âgées de 10 à 24 ans, vivent au Centre de l’espoir, une maison de trois étages ouverte le 28 mai dernier par Visayan Forum, une ONG philippine pionnière dans la lutte contre le trafic de personnes. Chaque fille a une histoire différente, mais toutes ont souffert d’un crime similaire : l’exploitation, que ce soit par le travail forcé, la prostitution, ou la cyber-pornographie.

« Cela prend du temps de les apaiser »
« Quand les filles arrivent ici, elles sont très agitées, physiquement et psychologiquement », explique Erika Mendones, l’une des quatre assistantes sociales de ce centre qui pourra accueillir jusqu’à 80 enfants. « Elles refusent de suivre les règles de la vie en commun, se méfient de tout. Cela prend du temps de les apaiser. » Ce travail de réhabilitation psychologique passe par des thérapies, mais aussi des cours de chant, de musique et d’informatique, une formation qui pourra les aider à trouver un autre emploi. Les plus jeunes retournent à l’école. Certaines suivent un programme adapté pour passer leur baccalauréat.

Les Philippines sont l’un des pays les plus durement affectés par ce trafic de personnes. Il se produit à l’intérieur de l’archipel, mais aussi à l’étranger, où vit près d’un Philippin sur dix. Et l’attrait phénoménal de la migration économique pousse toujours des milliers de personnes à prendre des risques : le gouvernement et les ONG estiment que près de 500 000 Philippins sont victimes chaque année de ce commerce criminel.

Malgré l’ampleur de ce phénomène, le Centre de l’espoir est la première structure du pays spécialisée dans l’accueil à long terme des femmes sauvées de ce trafic. Car dans les centres pour enfants du ministère des affaires sociales, tous les profils sont mélangés : « Les filles forcées à se prostituer s’y retrouvent parfois avec des prostituées volontaires, qui vont les influencer. Et cela peut créer de nouveaux problèmes. Il était indispensable d’avoir une vraie structure spécialisée pour les aider », affirme Cecilia Flores-Oebanda, présidente et fondatrice de Visayan Forum.

Eloigner les enfants des pressions des trafiquants
Cette petite femme à la voix douce a reçu en 2005 le prix international pour la lutte contre l’esclavage, à Londres. C’est à la suite de cette récompense qu’elle a reçu un don de 58 000 € de l’écrivain J. K. Rowling, auteur de la série Harry Potter. Ils ont servi à acheter le terrain de 1,5 hectare de ce centre.

Il existe une autre raison à l’isolement de ce centre : il faut éloigner les enfants des pressions des trafiquants qui les menacent ou les paient pour éviter toute poursuite judiciaire. Pas de plaque à l’entrée, pas de voisins. Ni les filles, ni leurs parents ne connaissent l’adresse exacte. Car l’objectif final de Visayan Forum est de mettre fin à l’impunité concernant ce crime : aux Philippines, seulement 18 personnes ont été condamnées pour trafic d’êtres humains depuis 2003, date de l’entrée en vigueur d’une loi qui punit ces actes de la prison à vie. Le pays vient de ce fait d’être placé pour la deuxième année consécutive sur la « liste d’observation » du gouvernement américain dans ce domaine.

Un manque de volonté politique
Plus de 300 plaintes pour trafic de personnes attendent pourtant sur le bureau de Severino Gaña, le procureur en charge de cette lutte. « Mais nous souffrons pour l’instant d’un manque total de volonté politique dans ce domaine : notre équipe n’a pas un peso de budget propre ! » se défend le procureur.

Cette apathie pourrait cependant enfin cesser, car le nouveau chef de l’État, Benigno Aquino, vient de nommer une personnalité combative à la tête du ministère de la justice. Leila de Lima est l’ancienne directrice de la commission des droits de l’homme aux Philippines. Et elle semble décidée à lutter contre le trafic d’être humains.

(1) Le nom de la victime a été changé

Source : La Croix
Sébastien Farcis

Note :
Les pays musulmans importent fréquemment des jeunes filles originaires de pays pauvres pour en faire des esclaves.
Les hommes s'en servent comme jouets sexuels, les femmes comme des servantes corvéables à volonté et les enfants des patrons les utilisent pour assouvir le moindre de leurs caprices.
Est ce la religion musulmane elle-même qui permet ce genre d'attitude (la femme au service de l'homme) ou bien doit-on chercher l'explication de ce phénomène ailleurs ?

jeudi 15 juillet 2010

Typhon au Philippines: 20 morts

Vingt personnes ont été tuées et 60 sont portées disparues après le passage hier soir d'un typhon aux Philippines, ont indiqué aujourd'hui les autorités. Le précédent bilan s'établissait à 8 morts et 20 disparus.

Au moins 12 personnes ont péri écrasées par des abres ou des murs et la plupart des autres victimes sont mortes noyées, selon la même source. Les décès ont été recensés dans 6 provinces sur la principale île de Luzon et dans la banlieue de Manille.

L'AFP a établi ce bilan à partir d'informations émanant de l'armée, de la police, de la sécurité civile et de responsables locaux. Le Centre national des catastrophes, a fait état aujourd'hui de 8 morts confirmées tout en admettant que le bilan final serait plus élevé. Selon le Centre, 57 pêcheurs sont portés disparus, dont six dans la baie de Manille après le naufrage de leur embarcation.

L'armée a pour sa part indiqué que trois personnes étaient portées disparues dans le sud de Manille après des inondation qui ont balayé leur logement. Le typhon Conson, concentrant des rafales de 120 km/h, a balayé hier soir la principale île de de l'archipel, Luzon, avant de toucher Manille et sa région.

Source : le Figaro