Les Philippines sont connues pour être parmi les plus gros consommateurs de SMS au monde. Le quotidien Philippine Daily Inquirer parle d'une moyenne de dix messages par jour pour chacun des 70 millions d’usagers, soit 700 millions au total, tandis que son confrère singapourien The Straits Times évalue ce nombre à 2 milliards. Quel que soit le chiffre, les autorités philippines y voient une manne providentielle. Les législateurs s’apprêtent à voter une taxe sur l’envoi des SMS qui pourrait générer entre 20 et 36 milliards de pesos (de 280 à 510 millions d’euros) de revenus annuels pour le gouvernement.
Les parlementaires à l'origine de l’initiative tiennent à ce que cette taxe soit entièrement supportée par les opérateurs téléphoniques. Mais ses détracteurs affirment qu’il sera impossible de s’en assurer. "Personne ne discute du besoin désespéré du gouvernement de trouver de nouvelles sources de revenus, écrit par ailleurs The Straits Times. Des forces de police insuffisamment armées au manque de professeurs dans les écoles, le secteur public est aux abois. Mais, comme le relève le professeur Benjamin Diokno, ancien secrétaire au Budget, les législateurs devraient plutôt peser de tout leur poids pour faire adopter une taxe sur le tabac et l’alcool."
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